vendredi 4 avril 2008

Ces jeunes qui ne vont pas bien

Tous les ans, depuis 1995 environ, je reçois un beau questionnaire du service des statistiques du Ministère de l'Education Nationale, que je m'empresse de remplir (parfois), d'égarer (souvent) ou d'encadrer dans mon salon (jamais).

Hors le point intéressant, si il en est, demeure que chaque questionnaire est accompagné d'un bref résumé des réponses reçues l'année passée. C'est donc la lecture de ces chiffres qui m'a inspiré ce billet car j'en trouve les implications intéressantes.

Je vous cite quelques chiffres en vrac :
- 1 sur 2 ressente des difficultés de sommeil
- 1 sur 3 est souvent stressé
- 1 sur 3 reconnait fumer tous les jours
- 4 sur 10 se déclarent en "très bonne santé" et seulement 1 sur 6 disent avoir une alimentation "bien équilibrée"

Pour résumer, les jeunes (entendez par là les hommes et femmes âgés d'environ 23 ans) ne sont pas au meilleur de leur forme.

En effet, à un âge ou le dynamisme, et la bonne santé devraient prévaloir, le sentiment qui me vient à la lecture de ses chiffre est quelque peut mitigé.

Est ce un mal être général de la société ? Est ce un mauvais environnement de travail ? Ou tout simplement un concours de circonstance ? Toujours est il que pour moi ces chiffres pourraient et devraient être meilleurs !

Pour rebondir sur cette impression, l'image qui me vient très rapidement à l'esprit sur ce sujet, est celle des suicides en série chez Renault. Prémices d'une rupture généralisée ? Cas isolé ?

Le monde d'aujourd'hui, toujours plus rapide et intraitable, va t il nous conduire vers une société où les séances chez le Psy et les prises de tranquillisants deviendront monnaie courante ? J'exagère peut être me direz-vous, mais sans se laisser aller au pessimisme, si un certain nombre de jeunes, malgré le peut de temps passé dans la vie active se sentent déjà stressés, je pense qu'instaurer des conditions de travail plus souples et respectueuses des être humains et de leur rythme de vie ne serait vraiment pas du luxe... Espérons donc que notre société gouvernée par la froideur du profit saura ne pas oublier la chaleur humaine qui, plus qu'importante, est indispensable.

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